Thérapie non invasive, efficace et économique, la luminothérapie médicale a pu compter sur les évolutions technologiques et les brevets d'invention des laboratoires de R&D de mastodontes comme Philips, Beurer et Lumie pour s'imposer comme un protocole de première intention dans le traitement d'un vaste spectre de pathologies et de troubles.
Aujourd'hui, nous pouvons tous profiter de la luminothérapie dans le confort de notre domicile grâce aux lampes et lunettes de luminothérapie, mais aussi avec les réveils simulateurs d'aube. Nous vous proposons aujourd'hui un tour d'horizon des différentes applications de la luminothérapie, depuis le traitement des troubles de l'humeur jusqu'aux troubles du sommeil en passant par les problèmes cutanés.
Sommaire
La luminothérapie pour lutter contre la dépression
La luminothérapie médicale est aujourd'hui le traitement de première intention que les psychothérapeutes recommandent aux patients souffrant de certaines formes de dépression légères à modérées, notamment le Trouble Affectif Saisonnier (TAS). Ce dernier se manifeste par des symptômes comparables à ceux du Trouble dépressif majeur (TDM), avec toutefois un comportement saisonnier, puisqu'il se manifeste en automne et en hiver, lorsque le taux d'ensoleillement est faible.
Le TAS est une conséquence directe de la carence en exposition aux rayons du soleil, ce qui impacte l'équilibre du rythme circadien et du cycle veille – sommeil. Les symptômes du Trouble Affectif Saisonnier sont les suivants :
- Humeur changeante et triste ;
- Troubles du sommeil (insomnie et/ou hypersomnie) ;
- Irritabilité et nervosité ;
- Perte de plaisir ;
- Baisse de la libido ;
- Comportements alimentaires compulsifs (anorexie ou boulimie) ;
- Fatigue chronique qui ne disparaît pas avec le repos.
Le Trouble Affectif Saisonnier peut également évoluer vers une dépression péri-annuelle, notamment chez les patients qui travaillent de nuit (et qui dorment donc pendant la journée), qui travaillent dans des environnements peu ensoleillés ou encore qui vivent dans des régions à très faible ensoleillement. La luminothérapie est un excellent moyen de lutter contre la dépression saisonnière. Elle se traduit par des séances quotidiennes devant une lampe de luminothérapie émettant une lumière comparable à celle du soleil, avec une intensité de 10 000 lux. Son efficacité contre certaines formes de dépressions, qu'elles soient saisonnière ou non, a été maintes fois démontrée.
La luminothérapie contre l'asthénie et la fatigue chronique
La luminothérapie joue le rôle de traitement adjuvant contre le syndrome de fatigue chronique (SFC). Les causes de cette pathologie sont encore inconnues, mais plusieurs facteurs de risque sont suspectés par les chercheurs :
- Des infections virales à répétition ;
- Un système immunitaire affaibli ;
- Un stress chronique et intense ;
- Des déséquilibres hormonaux ;
- Un dérèglement du rythme circadien et du rythme éveil – sommeil ;
- Il est également possible que certaines personnes soient génétiquement prédisposées à développer le SFC.
On suspecte également certains germes d'être plus à même à de causer un syndrome de fatigue chronique. Il s'agit notamment du virus d'Epstein-Barr (EBV), de l'herpès, du virus Ross River, de la rubéole et de certaines bactéries comme la Coxiella burnetii et la Mycoplasme pneumoniae. Le Syndrome de fatigue chronique ne peut être guéri, mais la luminothérapie médicale permet de soulager et de maîtriser les symptômes associés comme l'hypersomnie, la perte de mémoire, la baisse de la concentration, les maux de tête ou encore les douleurs musculaires. La luminothérapie s'impose d'autant plus qu'elle ne présente pas d'effets secondaires majeurs, étant un traitement non invasif.
La luminothérapie pour soigner les troubles cutanés
Si la luminothérapie mobilise une lumière blanche qui imite le spectre de lumière du soleil pour traiter les dérèglements du rythme circadien ainsi que les troubles qui en découlent, elle est également utilisée pour traiter un certain nombre de problèmes de peau. Pour cela, on utilisera plutôt la thérapie à la lumière rouge (TLR), qui produit des longueurs d'onde de faible intensité à des visées thérapeutiques, antalgiques et esthétiques.
La thérapie à la lumière rouge se base sur des diodes électroluminescentes (LED) dans une certaine gamme de longueurs d'onde pour favoriser la croissance cellulaire. Ces LED créent une friction et une chaleur sous la surface de la peau pour stimuler les cellules et augmenter leur activité. Ainsi, elles se reproduisent plus rapidement par la division cellulaire, ce qui donne un coup de pouce au métabolisme pour renouveler plus rapidement les cellules endommagées.
Résultat : le patient obtient des cellules cutanées plus saines, améliorent l'élasticité de sa peau et affiche un teint plus clair. La RLT est également utilisée pour activer la circulation sanguine par une meilleure irrigation des tissus de la peau. La régénération des cellules cutanées est alors accélérée. Contrairement à d'autres traitements invasifs comme le laser et l'abrasion, la luminothérapie médicale appliquée à la peau ne détruit pas le tissu cutané. Elle permet une régénération naturelle pour un résultat durable et sans effets secondaires persistants.
Notons également que la thérapie par la lumière rouge permet un rajeunissement de la peau en éliminant les ridules, en réduisant les rides et en clarifiant les taches foncées sur la peau. Elle est également utilisée pour accélérer la cicatrisation et la résorption des blessures. Enfin, la thérapie par la lumière rouge est efficace contre l'acné. Il faut savoir que les bactéries qui causent certaines formes d'acné sont plus sensibles à la luminothérapie qu'aux antibiotiques et autres crèmes.
La luminothérapie est également utilisée pour réguler la sécrétion du sébum par les glandes sébacées, prévenant ainsi l'obstruction des pores et donc l'infection cutanée. C'est donc une excellente alternative aux rayons UV qui étaient autrefois utilisés par les dermatologues pour venir à bout des formes d'acné récalcitrantes. Bien qu'efficaces contre les boutons, les rayons UV laissaient des traces irréversibles et augmentaient le risque de développer un cancer de la peau.