La luminothérapie a démontré son efficacité dans le traitement d'un large spectre de pathologies en lien avec le dérèglement du rythme circadien, le déphasage du cycle éveil – sommeil et le dysfonctionnement de l'horloge interne, que ce soit à cause de la baisse du taux d'ensoleillement en hiver ou d'autres facteurs environnementaux. Aujourd'hui, cette technologie est maîtrisée, et le grand public peut en profiter avec une lampe, des lunettes ou des réveils de luminothérapie.
Les lunettes représentent la toute dernière innovation en date dans le segment de la luminothérapie. Ils déploient une lumière blanche ou bleue, selon vos besoins, pour vous aider à faire le plein d'énergie, à retrouver un sommeil sain et réparateur et à lutter contre les symptômes du Trouble Affectif Saisonnier (TAS). Quid des précautions et des effets secondaires des lunettes de luminothérapie ? On fait le point dans cet article, après avoir vu comment elles fonctionnent.
Sommaire
Comment prévenir les effets secondaires de lunettes de luminothérapie ?
La luminothérapie est généralement bien tolérée par les utilisateurs, mais une fatigue oculaire, un mal de tête léger et une baisse d'énergie peuvent être observés chez les personnes qui réalisent leurs premières séances. Il est important de rappeler que les effets secondaires de la luminothérapie, qu'elle soit par une lampe à 10 000 lux, un réveil simulateur d'aube ou des lunettes, sont légers, temporaires et réversibles. Si vous ressentez des douleurs oculaires ou un mal de tête intense, arrêtez immédiatement le traitement.
Dans certains cas, l'utilisation des lunettes de luminothérapie peut produire les effets secondaires suivants :
- Les maux de tête : la luminothérapie artificielle, quel qu'en soit le vecteur, peut déclencher des maux de tête ou des migraines chez les personnes prédisposées. Dans ce cas, une intensité lumineuse plus faible pendant une période plus prolongée suffira à prévenir cet effet secondaire ;
- L'insomnie : l'exposition à une lumière artificielle simulant celle du soleil au mauvais moment peut entraîner des troubles du sommeil. Par exemple, l'utilisation de lunettes de luminothérapie juste avant d'aller au lit va entraîner un dérèglement dans l'équilibre entre la mélatonine (hormone du sommeil) et la sérotonine (hormone du bien-être), ce qui causera un déphasage du cycle éveil – sommeil, avec une insomnie et/ou une hypersomnie. Évitez donc l'utilisation de vos lunettes de luminothérapie avant d'aller au lit, à moins que vos habitudes de vie ne l'imposent. Ce sera notamment le cas pour ceux qui travaillent la nuit ou qui doivent voyager et traverser plusieurs fuseaux horaires ;
- La « photophobie » : les patients qui souffrent de photophobie peuvent ressentir une gène et un inconfort pendant et après leurs séances de luminothérapie, que ce soit ave une lampe ou des lunettes. Cela peut se traduire par une fatigue oculaire, un léger mal de tête et un strabisme. Rassurez-vous : cet effet secondaire disparaît aussitôt que le stimulus lumineux est supprimé ;
- Fatigue : dans de rares cas, la luminothérapie peut entraîner de la fatigue. Cela peut être lié aux changements qui surviennent dans votre organisme, notamment au niveau de la production de mélatonine et de sérotonine. Votre corps réagit à la luminothérapie et se synchronise avec votre environnement. Donnez-vous quelques jours avant de juger le résultat de vos séances de luminothérapie, que ce soit avec une lampe, un réveil simulateur d'aube ou des lunettes ;
- L'hypomanie : chez les personnes ayant des antécédents de troubles bipolaires, la luminothérapie doit être utilisée avec prudence, sous les recommandations du médecin traitant. Il existe un risque que la lumière issue de vos lunettes de luminothérapie conduise à un état d'hypomanie. Celui-ci peut être associé à une humeur quasi-euphorique, une productivité accrue, une augmentation de la libido et autres symptômes similaires. Cette perturbation peut également apparaître sans luminothérapie, chez les personnes prédisposées, qui souffrent d'un Trouble Affectif Saisonnier (TAS) en hiver qui va se transformer en hypomanie lorsque le taux d'ensoleillement augmente, au printemps et en été ;
- Nervosité et irritabilité : bien que l'humeur s'améliore généralement avec la luminothérapie, certaines personnes observent un effet inverse, avec une exacerbation de l'irritabilité et de la nervosité. En règle générale, cet effet secondaire signifie que l'intensité lumineuse de votre lampe ou de vos lunettes de luminothérapie est trop élevée pour votre organisme et/ou vos séances de luminothérapie sont trop longues. Dans le cas d'une lampe de luminothérapie, la distance entre la source lumineuse et l'utilisateur est peut-être trop faible ;
Les lunettes de luminothérapie et la norme IECT 62471
Il est important de noter que l'utilisation de lunettes de luminothérapie n'entraîne pas d'exposition aux rayons ultraviolets (UV). En effet, les lunettes de luminothérapie estampillés « CE » disposent de filtres qui éliminent au moins 99 % des rayons ultraviolets pour votre sécurité. Par conséquent, vous ne courez aucun risque associé à l'exposition aux UV en utilisant des lunettes de luminothérapie.
Il faut également savoir que les lunettes de luminothérapie sont déconseillées aux enfants de moins de 12 ans en raison de l'immaturité de leurs cristallins. Les personnes qui souffrent de cataracte ont un cristallin opacifié qui laisse passer moins de lumière. Les lunettes de luminothérapie ne causent aucun mal aux patients souffrant de cataracte, mais ils devront les porter plus longtemps pour observer leurs effets.
Ceux qui ont été opérés de la cataracte doivent demander l'avis de leur ophtalmologue avant d'utiliser les lunettes de luminothérapie. Nous déconseillons également l'utilisation des lunettes de luminothérapie aux personnes qui souffrent de lésions de la rétine ou de toute autre maladie oculaire.
La norme de sécurité qui régit les lunettes de luminothérapie en Europe est la « IECT 62471 », qui certifie que le produit est sans risque pour les yeux. La lumière émise par les lunettes de luminothérapie est généralement blanche et enrichie de bleu, d'une intensité de 1 500 lux (en comparaison avec une lampe de luminothérapie qui va émettre environ 10 000 lux pour simuler la lumière du soleil).